2009 - ENSEIGNEMENT Tronc commun VF

SYNTHESE DE LA REUNION DE LA COMMISSION ENSEIGNEMENT

DE LA SOCIETE SAVANTE D’HOMEOPATHIE (S.S.H.)

DU JEUDI 5 NOVEMBRE 2009 A L’HOPITAL SAINT JACQUES A PARIS

Suite à la réunion de la commission de la S.S.H. sur l’enseignement du 5 Novembre 2009, l’ensemble des responsables des écoles d’homéopathie (universitaires et privées) a voté à l’unanimité les missions de la S.S.H. pour l’enseignement :

1) La S.S.H. représente l’enseignement de l’homéopathie en France auprès des autorités médicales et institutions.

2) La S.S.H. valide le programme commun qu’elle présente auprès des autorités et notamment du conseil national de l’ordre des médecins (C.N.O.M.).

3) Les écoles et D.U.(diplômes universitaires) valident le contenu de leurs enseignements respectifs auprès de la S.S.H.

4) La S.S.H. atteste les diplômes de fin de cursus de chaque médecin.

5) Les écoles doivent envoyer tous les ans à la S.S.H., deux copies par année de la meilleure et la plus basse note ayant validé le diplôme.

 

MOTIVATIONS DE CE DOCUMENT

1) Objectifs : harmoniser l’enseignement de l’homéopathie en France et en Europe.

2) Etablir une transparence du contenu de l’enseignement et des modes d’évaluation.

3) Sources utilisées : l’expérience acquise des différents centres et écoles françaises enseignant l’homéopathie depuis de longues années et les travaux de l’E.C.H. (EUROPEAN COMMITTEE FOR HOMOEOPATHY-ECH).

Programme de base commun à toutes les écoles enseignant l’homéopathie.

 

Définition de l’homéopathie (en accord avec la définition internationale, O.M.S. 2009)

L’homéopathie est une méthode thérapeutique destinée à améliorer l’état de santé d’un organisme par l’administration de substances expérimentées, diluées et dynamisées utilisées comme médicaments, qui sont sélectionnées par individualisation en accord avec le principe de similitude.

 

 

 

 

 

 

PREMIERE PARTIE

 

PRESENTATION DE LA METHODE HOMEOPATHIQUE

Cette formation doit permettre la mise en application de la méthode homéopathique dans la prise en charge médicale du patient au cabinet.

Le candidat doit d’abord acquérir avant tout :

 

1. Conceptions homéopathiques :

 

  • Notion de déséquilibre fonctionnel et déséquilibre de l’énergie vitale (notamment selon Hahnemann).
  • Etiologie,sémiologie, physiopathologie et unité somato-psychique.
  • le principe de similitudeselon Hahnemann.
  •    Prise en compte de la globalité et des particularités réactionnelles de chaque patient.
  • Observation du malade en aigu ou en chronique : interrogatoire, anamnèse, examen clinique classique avec ses spécificités homéopathiques.
  • Définition de la sémiologie en Homéopathie : localisations, sensations, les modalités, signes concomitants, causalités 
  • Valorisation et hiérarchisation des symptômes.
  • Notion de terrain : Modes réactionnels (diathèses, prédispositions), types sensibles, constitutions.

 

2. La Matière médicale :

 

  • Sources de la Matière médicale : usage traditionnel, toxicologie, expérimentation

Pathogénétique, symptômes cliniques guéris.

3. Le médicament homéopathique, modes de préparations :      

 

  • Dilutions dynamisation et formes galéniques.

4. Suivi et évaluation de l’action thérapeutique :

 

  • Principe d’amélioration et de guérison en Homéopathie.
  • Loi de Hering.
  • Notion de suppression et de déplacement des symptômes.

 

5. Classification des maladies : conception Hahnemannienne maladie aiguë, maladie chronique et manifestations aiguës d’une maladie chronique :

 

  • Maladies aiguës individuelles et collectives.
  • Maladie chronique en homéopathie
  • Les modèles étiopathogéniques Hahnemanniens, la psore, la sycose, la luèse et le modèle plus récent du tuberculinisme : Notion de terrain et utilité de ces modèles pour le traitement d’un malade chronique d’aujourd’hui.
  • Prise en compte de l’histoire de vie du patient de sa sensibilité individuelle et de son environnement.
  • Reconnaissance par la sémiologie homéopathique de la maladie chronique latente et de la maladie chronique exprimée.

6. Techniques de prescriptions :

 

  • Techniques de prescription en homéopathie « classique » : Choix d’un médicament unique incluant la totalité des symptômes de la situation aiguë ou de la maladie chronique.
  • Techniques de prescription en homéopathie « clinique » 
  • Médicaments de la pathologie aiguë.
  • Médicaments de la pathologie chronique : médicaments principaux et satellites.
  • Traitements homéopathiques des causes multifactorielles des maladies.

        

 

7. Données scientifiques actuelles :

 

  • Présentation de la recherche en homéopathie (Comment et où chercher les

publications sur Medline et autres sources informatiques validées ?)

  • Prise en compte de la médecine des preuves (Evidence Based Medicine)dans la pratique médicale homéopathique et son intégration dans les thérapeutiques.
  • Homéopathie et médecine centrée sur le patient.

8. Evaluation des pratiques :

 

  • Comment évaluer sa pratique de médecin homéopathe.

9. La place de l’homéopathie dans la médecine d’aujourd’hui :

 

  • Apports spécifiques et complémentarités.

 

L’examen s’assurera que la théorie et la pratique puisse s’appliquer de façon large à tout type de morbidité et qu’elle s’applique à la médecine générale

DEUXIEME PARTIE

 

ETUDE DE LA MATIERE MEDICALE

- Le candidat doit avoir une bonne connaissance des médicaments de la matière médicale et être capable de les prescrire dans sa pratique quotidienne.

- L’étude des médicaments comprend :

• Origine, description et connaissance de la substance.

• Toxicologie, usage traditionnel, symptômes pathogénétiques, symptômes cliniques guéris

  • Comparaisons et relations médicamenteuses.

- Liste des médicaments

Cette liste n’est ni exhaustive, ni restrictive mais impérative.

Ce sont les médicaments à connaître en priorité.

  1. ACONIT
  2. ACTEA RACEMOSA
  3. AESCULUS
  4. AGARICUS
  5. ALOE
  6. ALUMINA
  7. AMMONIUM CARBONICUM
  8. ANACARDIUM
  9. ANTIMONIUM CRUDUM
  10. ANTIMONIUM TARTARICUM
  11. APIS MELLIFICA
  12. ARGENTUM METALLICUM
  13. ARGENTUM NITRICUM
  14. ARNICA
  15. ARSENICUM ALBUM et dérivés
  16. AURUM METALLICUM et dérivés
  17. BAPTISIA
  18. BARYTA CARBONICA
  19. BELLADONNA
  20. BRYONIA
  21. CALCAREA CARBONICA
  22. CALCAREA FLUORICA
  23. CALCAREA PHOSPHORICA
  24. CALCAREA SULFURICA
  25. CAMPHORA
  26. CANTHARIS
  27. CARBO VEGETALIS
  28. CAUSTICUM
  29. CHAMOMILLA
  30. CHELIDONIUM
  31. CHINA
  32. CICUTA VIROSA
  33. CINA
  34. COCCULUS
  35. COFFEA CRUDA
  36. COLOCYNTHIS
  37. CONIUM
  38. CUPRUM
  39. CYCLAMEN
  40. DROSERA
  41. DULCAMARA
  42. FERRUM METALLICUM et dérivés
  43. FERRUM PHOSPHORICUM
  44. FLUORICUM ACIDUM
  45. GELSEMIUM
  46. GRAPHITES
  47. HEPAR SULFUR
  48. HYOSCIAMUS
  49. HYPERICUM
  50. IODUM
  51. IGNATIA
  52. IPECA
  53. KALIUM CARBONICUM
  54. KALIUM BICHROMICUM
  55. KALIUM BROMATUM
  56. KALIUM PHOSPHORICUM
  57. LAC CANINUM
  58. LACHESIS
  59. LEDUM
  60. LILLIUM TIGRINUM
  61. LUESINUM
  62. LYCOPODIUM
  63. MAGNESIA CARBONICA
  64. MAGNESIA MURIATICA
  65. MAGNESIA PHOSPHORICA
  66. MEDORRHINUM
  67. MERCURIUS SOLUBILIS et les sels mercuriels
  68. MOSCHUS
  69. NATRUM CARBONICUM
  70. NATRUM MURIATICUM
  71. NATRUM SULFURICUM
  72. NITRICUM ACIDUM
  73. NUX MOSCHATA
  74. NUX VOMICA
  75. OPIUM
  76. PETROLEUM
  77. PHOSPHORICUM ACIDUM
  78. PHOSPHORUS
  79. PLATINA
  80. PLUMBUM
  81. PODOPHYLLUM
  82. PSORINUM
  83. PULSATILLA
  84. RHUS TOXIDENDRON
  85. RUTA
  86. SECALE
  87. SEPIA
  88. SILICEA
  89. STANNUM
  90. STAPHYSAGRIA
  91. STRAMONIUM
  92. SULFUR
  93. SULFURICUM ACIDUM
  94. SULFUR IODATUM
  95. TARENTULA HISPANICA
  96. THUYA
  97. TUBERCULINUM
  98. VERATRUM ALBUM

     100. ZINCUM METALLICUM

TROISIEME PARTIE :

 

STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES

 

Le médecin homéopathe situe son patient dans un cadre nosologique afin de décider une stratégie thérapeutique adaptée, qui doit tenir compte des possibilités et diagnostiques et thérapeutiques des différents consensus de la médecine praticienne et de spécialité.

Les stratégies thérapeutiques homéopathiques enseignées comportent la formation à l’utilisation pratique des matières médicales et la connaissance de la technique des répertoires.

Prise en charge homéopathique des patients présentant les situations cliniques suivantes :

• Fièvre et maladies infectieuses de l’enfance

• Coryza, rhinopharyngites, angines, amygdalites et états grippaux

• Trachéites et laryngites

• Broncho-pneumopathies

• Séméiologie digestive élémentaire (diarrhée, vomissements, constipation)

• Colopathie

• Hémorroïdes et fissures

•Affection de l’appareil locomoteur

•Dermatoses

•Otites et sinusites

•Zona et herpès

•Ictère et hépatite

•Pathologies digestives gastro-duodénaux

•Asthme et équivalents

•Troubles de la circulation veineuse

• Céphalées et migraines

•Affections traumatologiques

•Pathologie artérielle

•Troubles de la croissance

•Troubles du comportement de l’enfant

•Troubles de la menstruation

•Pathologie urinaire

• Troubles du comportement chez l’adulte

•Troubles de la ménopause

•Tremblements et troubles de l’équilibre

• Spasmophilie

Soins de support

Particularités de la pratique homéopathique chez le nourrisson

 
Sommaire : seuls les médecins, pharmaciens, chirurgiens dentistes, sages-femmes et vétérinaires sont admis à suivre cet enseignement et à le valider dans le cadre de leurs compétences.

La formation en vue du Diplôme National d’Homéopathie devrait être de 350 heures de cours (enseignement théorique, 200h minimum + travaux dirigés). La formation doit intégrer suffisamment d’exercices pratiques et d’expériences cliniques et il est recommandé qu’elle soit dispensée sur une période de trois ans et qu’elle donne lieu à la rédaction d’un mémoire.

L’enseignement de 1ère année (110 heures) donne droit à la délivrance d’une attestation d’Initiation à l’Homéopathie validée par la réussite à l’examen de fin de 1ère année.

Examens de fin de cycle, critères :

Partie théorique (durée 2 heures) :

- matières médicales, 6 questions

- méthodologie, 4 questions

Partie pratique (durée 2 heures) :

- 1 cas clinique aiguë

- 1 cas clinique chronique, écrit et/ou oral.

 

Bibliographie :

Théorie homéopathique

Organon de S. Hahnemann

L’art de guérir de J.T. Kent

L’Homéopathie, médecine de l’expérience, Demarque

Conception homéopathique, Conan Mériadec

Matières médicales

Allen, Guermonprez, Hering, Murphy, Lamothe, Grangeorge, Lippe, Charrette, Voisin, Vannier, Jouanny, Demarque, Crapanne, Poitevin, Zissu, Nash, Kent, Boericke, Lathoud, Vermeulen.

 

La matière médicale pure de Hahnemann.

 

Histoire de l’homéopathie

Histoire de l’homéopathie de Rabanne

Répertoire

Répertoire de Kent traduit par Broussalian, Horvilleur.

Synthésis

Logiciels

Radar

Mac Repertory

PC Kent

Site de la Société Savante d’Homéopathie :

http://www.assh.fr

A partir de ce site, il est possible d’accéder aux différents sites homéopathiques nationaux et internationaux.

A noter, toute formation de base du médecin homéopathe doit être suivie d’une formation continue faisant suite à sa formation de base, suivant les obligations de FMC et récemment de DPC (Développement Professionnel Continu).

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