Les médecins homéopathes sont des médecins avant tout, ils sont prêts à poursuivre les travaux de recherche clinique afin de démontrer l’utilité de leur thérapeutique
L’Homéopathie est régulièrement mise en cause au sein du monde scientifique ou dans les médias, et encore récemment par un groupement de plusieurs académies des sciences en Europe.
Le fait que son mode d’action ne soit pas encore élucidé est la source de mises en cause de la réalité de son action thérapeutique. Cependant plusieurs groupes de recherche de par le monde travaillent actuellement sur ce mode d’action et plusieurs pistes sont à l’étude1.
Dans le monde actuellement, des millions de personnes sont soignées par l’homéopathie de façon régulière. L’homéopathie est intégrée dans le système national de santé au Brésil, au Chili, en Inde, au Mexique, au Pakistan et en Suisse, à la suite d’un référendum positif pour l’homéopathie. En Europe elle est pratiquée par des docteurs en médecine dans quasiment tous les pays. Sur les cent millions de citoyens européens, 29% utilisent les médicaments homéopathiques au quotidien2.
Une nouvelle norme européenne (EN 16872) sur les exigences relatives aux prestations de soins de santé fournies par les docteurs en médecine ayant une qualification complémentaire en homéopathie a été publiée en Octobre 2016 et a obtenu le statut de norme nationale dans la plupart des pays d’Europe depuis Avril 2017. Cette norme détaille les critères de qualité auxquels doivent répondre la pratique et l’enseignement de l’homéopathie, y compris les conditions d’admission, le contenu des programmes, les modalités d’étude et la délivrance des diplômes3.
Les travaux cliniques destinés à évaluer l’efficacité des traitements homéopathiques, dans des pathologies fréquemment rencontrées en médecine de ville, doivent obligatoirement tenir compte des caractéristiques de la pratique homéopathique, en particulier de l’individualisation des traitements. Des protocoles adaptés ont déjà été mis au point4, et une étude méta-analytique récente obéissant aux règles statistiques en vigueur a permis d’en mesurer la pertinence5.
L’homéopathie a aussi montré son utilité dans les soins de support en cancérologie6 ainsi qu’en gériatrie7.
Des méthodes de recueil des données cliniques issues des consultations des médecins homéopathes sont en cours de développement, et la Société savante d’homéopathie va y consacrer son prochain congrès au cours d’une session de formation continue accréditée8.
Quant aux médicaments homéopathiques leur fabrication et leur délivrance officinale sont encadrées en France par l’agence du médicament (ANSM) qui leur accorde un enregistrement homéopathique, voire une autorisation de mise sur le marché pour les médicaments non individualisés comportant une indication thérapeutique, selon l’article L.5121-13 du Code de la santé publique. C’est donc l’agence du médicament qui est garante de leur qualité et de leur inocuité9.
1 http://www.hrimalta2017.org/
2https://www.hri-research.org/resources/homeopathy-the-debate/essentialevidence/use-of-homeopathy-across-the-world/
3https://homeopathyeurope.org/european-standard-medical-homeopathy-will-become-national-standard/
4 http://www.biomedcentral.com/1471-2288/12/49
5 http://www.systematicreviewsjournal.com/content/pdf/2046-4053-3-142.pdf
6 Frass M et al, Influence of adjunctive classical homeopathy on global health status and subjective welbeing in cancer patients-a pragmatic randomized controlled trial. In Complementaries Therapies in Medicines, June 2015, Vol2, issue 3 P 309-317
7 Bernardini S, Ferreri R, Pulcri F, Cracocili F, Rinaldi M, Homeopathy in a clinical setting of integrated medicine for inpatients in an italian public hospital; report of four years of activity. Homeopathy 2016 - Elsevier
8http://www.assh-asso.fr/accueil-assh/agenda/11-42e-entretiens-homeopathiques-de-paris-2
9http://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/medicaments/le-circuit-du-medicament/article/les-medicaments-homeopathiques